Chemin Faisant n°15 – Juillet 2020


Chemin faisant / jeudi, juillet 16th, 2020

Chemin faisant
Chaque mois, chemin faisant
vous propose une réflexion
sur la vie, sur notre vie

Au delà la PANDÉMIE, RETOUR de ROUTINES.

Si la pandémie continue à circuler dans le monde, en France elle
s’estompe sans pour autant disparaître. Le masque reste dans le quotidien. On ne cesse de le rappeler avant de l’exiger.

Les résultats du baccalauréat, attribué à un taux encore jamais atteint, masquent partiellement le remaniement ministériel.
En référence au « LE politique », comment ne pas confier ma réaction en apprenant ce remaniement. Un dégoût. Au nom du « LE politique » .

Mais rien n’est assuré.
Un clash peut intervenir.
La droite en apparence confortée peut réagir. Elle est hétérogène.
Les écologistes et la gauche peuvent encore surprendre sous réserve en particulier de bien choisir le leader.

Dans ce contexte, rien sur l’Université. Mais sauf pour des minorités, elle ne suscite plus d’intérêt. Elle est une marchandise dont les diplômes sont toujours vendables ; car c’est d’abord un marché des diplômes.
Après le bac, j’entends dire je prépare tel diplôme. Là le nom de l’Université est encore une référence.
La ministre de l’Enseignement supérieur de la recherche et de l’innovation est reléguée du 11e rang au 14e rang sur 16. Les boursiers auront des repas à un euro.
On s’approche des restaurants du cœur.

La culture oublie l’intérieur alors que ce qui est juste implique d’abord la
valorisation de la justice.

Le théâtre de la politique ne relève plus du comique ou du tragique. Elle relève de la mascarade dite encore mystification, supercherie, imposture.
Ma lecture n’est pas seulement celle des urgences, mais celle du long terme.
Profonde amertume. Plus que jamais, primauté de chacun, d’oasis de convivialité de créativité et d’actes. On ne peut concevoir sa vie sans tenir compte de son époque. Le contexte de vie pèse sur les choix de vie. En ce qui me concerne, il me conduit à privilégier certains projets, des actes donnés au détriment de d’autres. Selon moi, le temps est plus à semer, à planter qu’à récolter.

Les jeux de pouvoir veulent s’approprier la démocratie représentative, mais le bon sens est là toujours. Il attend des prophètes, des leaders, des êtres simples, courageux, admirés. Quand cela va-t-il arriver ?

À l’Université le master devient le sésame nécessaire. Et dans certains cas deux. Mais l’inflation va atteindre aussi les masters.

Pour un pays donné et le monde, la pandémie va, il me semble, modifier certaines situations. Mais elle ne bouleversera pas les mouvements profonds. Des actions pour se protéger, moins dépendre d’autres oui. Mais pour être autrement plus solidaires ?

Pour les individus, il semble que pour des minorités, des changements profonds vont surgir. Dans certains cas, l’imagination va nous surprendre. Mais pour la majorité ?

Dans un monde qui renonce à respecter le temps des saisons, il est une question majeure.
Outre le fait d’EXISTER, que vais-je laisser à ceux qui suivent comme viatique pour leur propre chemin ?
Pour cela la question du temps long est une exigence incontournable.
Pour cela, la vie prend sens dans le processus des vies.

Michel Bernard. 07 2020

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