NOTE 5 : MAHBUBANI Kishore

L’OCCIDENT(S) EST-IL PERDU ?
Une PROVOCATION
FAYARD, 2019, 138 p. 

1- L’AUTEUR

Kishore MAHBUBANI. L’auteur est professeur d’université à Singapour. Il a été aussi ambassadeur à L’ONU.

2- L’OUVRAGE

13 chapitres courts et des notes détaillées
Une préface pertinente d’Hubert Védrine.
Les chapitres
-Un nouvel ordre mondial.
-Le don de la sagesse occidentale.
-Des guerres occidentales suicidaires.
-L’aveuglement des élites occidentales.
-L’explosion des voyages dans le monde entier.
-Pourquoi l’occident n’a-t-il rien vu venir ?
-L’hubris occidentale.
-Erreurs stratégiques.
-Une nouvelle stratégie : les trois M.
-l’Occident en pilotage automatique.
-Un monde plus dangereux.
-Un monde meilleur.
-Alors, l’Occident est-il perdu ?

3- COMMENTAIRES

Selon l’auteur, la domination occidentale sur le monde a pris fin au début du XXIe siècle.
Pour se repositionner, l’Occident est invité à recourir à la stratégie des trois M :
Minimaliste, multilatéralisme et machiavélisme
Un livre décapant, osé, mais fort intéressant.
Hubert Vedrine dans sa préface apporte des nuances.
Ex : H V parle de la fin du monopole occidental ce qui est très différent.
Mais H V et KM sont d’accord : Il est urgent de redécouvrir Machiavel et de concevoir une nouvelle pensée stratégique.
Il est URGENT de réagir : le pire serait l’absence de cap et de volonté.
Ce livre est une contribution majeure ,selon moi., malgré quelques excès ,des manques et parfois des confusions comme entre éducation et enseignement.
L’Occident c’est l’Europe et les États-Unis. Ne pas confondre.
Face au combat sino-américain, quel(s)apport(s)de l’Europe ? Et quelle prise en considération par exemple de l’Afrique et de l’Amérique Latine ?
Ce qu’il écrit sur l’Islam, l’ONU, ce forum de « 193 pays », de l’Asie du Sud Est, sur les trois erreurs majeures de l’Occident… mérite une grande attention.
Il y a des données statistiques majeures qui devraient constamment être présentes.
Pour prendre en considération son commentaire : nous prêtons attention aux événements et non aux tendances, il est urgent de penser et d’agir autrement, d’engager des débats et des réflexions au-delà l’écume des jours.
La dimension géo politique devrait être dans tout enseignement, dans toute éducation.
Et pour chacun, et pour tous, le retour du courage est fondamental.
Pour cela, oui, se connaitre et connaitre l’autre. Une condition constante pour exister et pour l’humanité.

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Michel Bernard 07/2019