Lettre de mon village 11


Cabris / jeudi, juillet 16th, 2020
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Cher ami,


Nous sommes en démo-royal-cratie. Quel « roi » ? Quelle démo ?
Tant que nous ne reviendrons pas au « LE politique », il n’y aura aucune issue vers le devenir. Mais l’homme le peut-il ? L’homme le veut-il ? En ce mois de juillet 2020, j’avance lentement sur mon livre : Quelle université POUR le XXIe siècle ? J’aurais tant voulu partir de la proposition que l’université est encore réformable. Mais les faits sont là. Elle est « fichue » selon l’expression d’un universitaire en première ligne. « L’université française a vécu » selon un historien.
Alors que faire ? Bien sûr, améliorer autant que faire se peut ce qui existe. Avec lucidité. Pour les finalités oubliées, rejetées ; trahies ; ouvrir d’autres voies. Là aussi avec lucidité. Ne serait-ce que pour indiquer qu’il y a d’autres chemins.
Attends-toi à l’inattendu. Belle formule à ne jamais oublier tant dans notre vie personnelle que dans notre vie en commun. Je pense à Georges Friedmann qui, à Cabris, a écrit ce si bel ouvrage La puissance et la sagesse, Gallimard, 1971, 503 p.

Oui, il y a des réserves d’esprit et d’amour en l’homme pour qu’il
devienne homme. Oui, c’est une sagesse inquiète, active, audacieuse un peu folle qu’il est urgent de valoriser. Comme j’aurais aimé échanger avec cet homme, partager avec lui un repas et de longs dialogues. Quand je pense, depuis les années soixante, aux auteurs rencontrés soit par écrit soit en face à face, je me dis que nous avons des sources extraordinaires pour penser et incarner la vie. Il nous manque l’éveil, la lucidité, le courage et la ténacité.
Un jour, dans ce village, y aura-t-il les entretiens de l’espoir ?

Je suis très heureux de t’accueillir en septembre. Je pense que mon manuscrit sera alors rédigé dans sa première version. Je prévois quatre relectures personnelles et trois lectures par des personnes proches.

Très belles vacances et mon amitié,

Michel. 06 2020. N° 11

Une réponse à « Lettre de mon village 11 »

  1. Cher prof, bonsoir. Je suis très sensible lorsque je vois un homme attaché à son milieu naturel de vie. On ne choisit pas son village. C’est la Providence qui nous en fait grâce. Le village est donc comme notre parent aussi. Nul ne choisit son parent. Il convient donc pour cela de vanter nos villages, de les aimer malgré tout. J’admire votre façon de parler de votre village. C’est un peu dans ce sens que je vais dans ma prochaine publication.

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