Chemin faisant
Chaque mois, chemin faisant
vous propose une réflexion
sur la vie, sur notre vie
Du monde universitaire.
Premier Chemin Faisant de cette nouvelle saison 2020-2021.
A la veille de remettre mon manuscrit sur Quelle université pour le XXIe siècle ?, en plein corona virus, je suis attentivement ce qui se passe politiquement pour l’université.
Mise en cause du C.N.U, des amendements sur les libertés académique, etc. Les débats se poursuivent au Sénat.
Outre les contenus, ce qui m’impressionne, c’est la manière dont cela se fait. Il ne peut y avoir qu’un ministre de concerné! Qui permet, voire encourage tout cela ?
Certes, je ne suis pas informé de tout. Cependant, je repère dans la presse
quelques articles pertinents. Il reste que tout cela, en pleine pandémie, se fait dans un silence, dans un manque de réactions impressionnant. Plus, certains semblent heureux de ce qui se passe.
Selon moi, déshonneur de la politique. A travers et par les sensibilités différentes des politiques, où est LE politique ? Comment oser des réformes de cette importance dans le contexte actuel surtout quand la plus haute autorité de l’État avait annoncé la suspension de toutes les réformes ?
Rupture entre le DIRE, LE FAIRE et L’ÊTRE.
Je pense à quasiment tous les titres des livres sortis depuis au moins vingt ans sur l’université. Ainsi, ce qui était pressenti, puis analysé, se concrétise.
Pouvoir encore s’écouter, pouvoir débattre dans le calme mais avec l’expression de toutes les lectures, est-ce encore possible ? Pour «résoudre» la «chienlit» convient-il de recourir au «démerdentiel» ?
Complexe période de cette pandémie où se jouent aussi des enjeux majeurs de notre devenir. Le court terme, l’urgence, la sursécurité semblent dégrader notre vie en commun, le nombre croissant des SDF en est un exemple parmi tant ainsi que la pauvreté pour le quotidien. Mais il il y en plus la pauvreté culturelle rampante qui s’amplifie. C’est notre DEVENIR qui est en cause. Que faire ? Résister et les formes de résistance sont nombreuses. Préparer en silence, mais en lucidité un renouveau. Maintenir des ponts. Les émissions que je prépare pour Noël vont en ce sens. Mon ouvrage sur l’université aussi. Mais s’il indique une voie, le temps de vouloir se mettre en marche n’est pas arrivé.
Michel Bernard. Novembre 2020