CHEMIN FAISANT N°5
Sous couvert de CHEMIN FAISANT, vous trouverez désormais chaque mois une contribution, outre celles réalisées avant Juillet 2019,
2019/2020
Nouvelle série
Chaque mois, chemin faisant N°1 juillet 2019
propose une réflexion,
Sur la vie, sur notre vie.
De la VIE
Dans un contexte et dans un lieu donnés -ou plusieurs- nous vivons
notre vie. Une seule vie ! Là où il y avait trois grandes étapes :
- Enfant et Adolescent
- Vie dite adulte et dite active
- Retraite
L’interdépendance des étapes et le processus tout au long de la vie
s’amplifient. Tout au long de la vie est l’horizon où se déroule et se
produit ma seule vie avec au moins quatre générations. Tout au long
de la vie concerne tout l’être et en permanence.
Un autre penser et agir.
Depuis plusieurs dizaines d’années, l’espérance de vie a augmenté de façon impressionnante (env. 83 ans) mais l’espérance du bien vivre stagne (env. 63 ans). Est-ce à dire que la retraite va vers un tiers de la vie ? Certes, lentement et pour une minorité croissante. Cependant, il convient d’être prudent. Tant en termes de durée de vie que de qualité de vie. Les situations sont variées et complexes tant en France que dans le monde. Une approche, une politique au sens noble de l’intergénérationnel est plus que jamais nécessaire.
La réforme des retraites en France va permettre une nouvelle sensibilisation à ce débat majeur. Qui n’est pas que celui de la retraite mais celui de toute la vie. Des trois étapes traditionnelles, des études, du travail, de la santé, des conditions de vie.
Mais il y a aussi le sens de la vie. La religion n’a plus l’influence d’autrefois. Une nouvelle période pour ne pas dire une nouvelle ère est commencée. De ce fait l’attraction d‘un paradis, d’un au delà quasi merveilleux, s’efface, mais le mystère subsiste. C’est pourquoi, avec les questions des études, du travail, de la durée du travail dit actif, du temps de la retraite, des modalités pour y parvenir et la vivre, c’est la question de la vie, de son sens qui est posé. L’allongement de la vie, le vivant, le sens du vivre nous questionnent. Bien sûr que les procédures pour entrer en retraite sont importantes, mais plus encore la question de vivre. Cela va de soi même, de ses décisions pour soi, aux décisions politiques. Repenser le temps et les priorités. Tout cela dans notre pays, en Europe, mais aussi dans un monde turbulent et incertain.
Prendre soin de sa santé en tout et dès la naissance. Se préparer et anticiper. Repenser le travail dans son esprit et ses formes. Etre éveillé et lucide. Pour cela outre les diplômes, un Nouvel Esprit Éducatif devient une ardente obligation. Et outre l’université diplômante, il convient de créer une université valorisante, « créante » pour passer de la vie à l’existence. Cette université est tout au long de la vie. Elle intègre les arts et les nouvelles humanités. Elle est produisant en recherche et en actes. Car vivre ne suffit pas. Aller vers une vie dégagée de l’inutile, du secondaire pour entrer avec lucidité en existence. En retrait de la vie dite active, en retrait oui, mais pas en retraite comme esprit en quasi jachère. J’ai la chance d’exister à ce moment charnière et de pouvoir contribuer à être passeur inter générationnel. Les temps présents et à venir seront durs, éprouvants. Ils exigent un nouveau courage. Ils demandent aussi une nouvelle utopie.
Cette utopie, nouvel esprit pour exister, sollicite un mot ou une expression. Y retrouver soi, les autres, la nature, le monde, le cosmos. Y valoriser la co-naissance, l’amour, la fraternité la création.
Chantier prioritaire.
Michel BERNARD ; 07 2019