Chemin Faisant n°13 – Mai 2020


Chemin faisant / dimanche, mai 3rd, 2020

Chemin faisant
Chaque mois, chemin faisant
Vous propose une réflexion
Sur la vie, sur notre vie

Du PASSAGE….de passage

Du PASSAGE, c’est questionner l’amont de ma naissance, ma naissance, ma vie, ma mort et l’au-delà.
Cette action de passer du non vivant au non vivant par un vivant se questionne tout au long de la vie mais, sans cesse, ce questionnement évolue, s’enrichit de façon spécifique avec par et pour ma vie.

Je n’ai choisi ni mes parents, le lieu, ni le temps de ma naissance. Me voici, malgré moi projeté dans l’histoire de l’humanité pour une séquence temporelle ridicule en référence à cette histoire.
En amont une histoire de l’humanité, une histoire de ma génétique, en aval une histoire de l’humanité qui se poursuit, des traces infimes, très fragiles de mon passage qui s’estompe plus ou moins vite. Et une génétique qui se poursuit.
Entre les deux ma vie unique, mon vivant, mon accès à l’existence.mon VÉCU.
Dis moi ce que tu fais et je te dirai où tu vas. Il y a un temps nommé jeunesse ; Il y a un esprit jeunesse qui ne cesse de s’intensifier avec le temps. Ou il ne parvient pas à s’enraciner, à s’épanouir. Il est alors mort vivant.

Dans ce passage sur cette terre, au moins trois questions se posent :
– Qu’est ce qui fonde mon vivant ?
– Et qu’en est-il de l’au-delà ?
– Pourquoi exister ?

Le vivant, selon moi, est la transformation de l’énergie vitale en énergie
créatrice, destructrice ou insignifiante. L’énergie vitale est propre à chacun comme le -disons mieux- les contextes où se déroulent notre vie. Les usages de cette énergie évoluent y compris par des erreurs voire des fautes. Le discernement, la lucidité sont d’autant plus présents que notre vie est pétrie du Nouvel Esprit Éducatif.
Aller vers la création, l’imagination sans cesse, de plus en plus et de mieux en mieux.
Exister, c’est révéler, incarner ce que nous portons. Il y aura toujours des possibles non explorés, non mis en valeur .C’est dire combien les souhaitables privilégies et donc les valeurs ainsi que nos décisions sont primordiaux.

Et l’au-delà ? Né dans un petit village où la religion catholique dominait, j’en suis inévitablement imprégné et dans les priorités, les modalités, le formatage et dans les usages. Avec le temps, le questionnement, le doute ont surgi. Ou Dieu existe, ou il n’existe pas. Et selon moi, l’au-delà est fonction de cette réponse.
Ou Dieu existe, et selon moi il ne peut qu’être AMOUR. Alors, un au-delà peut exister mais certaines procédures, certaines conditions imposées par le christianisme -pour en rester à cette religion- sont plus qu’étranges et je ne peux à ce jour y adhérer. Mon adhésion est au Nouveau testament, et plus précisément à Jésus.

Ou Dieu n’existe pas et de ce fait aucun au-delà. Alors mon vivant peut osciller entre un égoïsme pouvant devenir odieux et condamnable pour vivre ensemble. Ou mon vivant, mon existence peuvent s’incarner en convivialité, en générosité, en partage, en humanité ; Sans espérance d’un au-delà mais avec l’espoir de plus d’humanité.

DU PASSAGE… étant de passage je suis plus lucide avec le temps .J’assume mon doute. Il m’arrive de prononcer le Notre Père comme prière et acte de remerciement. Mais toujours je dis Notre Père qui est AMOUR etc…

De passage… passant en quête de passages, de passes face à des impasses…
De passage je suis pour un temps incertain dans des conditions incertaines, je produis mon vécu qui lui fait surgir plus ou moins une œuvre à travers des œuvres variées.
L’homme est action ou il n’est rien a –ton dit. Plus justement, je le pense, l’acte est une aventure. Oui, on décide une action et nous sommes confrontés à l’acte.

Lire…veiller à la parole…et à l’écriture. Louis Lavelle a écrit ce qui suit :
La parole obéit à l’inspiration et l’écriture à la réflexion.
Le propre de l’écriture, C’est de capter l’éternel dans le temporel, c’est-à-dire de nous obliger à nous porter nous-mêmes dans le temps au-delà du temps.

Pourquoi exister qui est plus que vivre ? Pour explorer mes propres possibles à la lumière de souhaitables choisis et incarnés.
Pour cela, je suis guidé par deux A et cinq C :

Amitié.
Amour.
Compréhension.
Connaissance aussi Co-naissance.
Communication.
Communion.
Création et pour cela l’imagination.

La lucidité fragile mais toujours plus forte et intense éclaire mon chemin
Le courage allie le mendiant que je suis, et l’homme marchant que je veux être.
Avec tous mes pouvoirs que je ne cesse de découvrir pour aller vers l’autorité, souci constant d’être auteur.
C’est dans les petits riens du quotidien que mon vécu donne sens à mon existence.
De passage, passant, le plus passeur possible. Jamais passablement. Préparant ma passation.

Michel Bernard. 05 2020

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