Chemin faisant N°4 Avril 2017


Chemin faisant / samedi, avril 1st, 2017

Chaque mois, chemin faisant N°4 Avril 2017

vous propose une réflexion sur la vie, sur notre vie.

De l’EXPLORATION en POLITIQUE

Il y a une probabilité élevée pour cela. Emmanuel MACRON sera le futur président de la République française.

Au-delà, une nouvelle étape en politique serait engagée ?

Depuis longtemps déjà, en France, la politique étouffe et soumet le politique. 

Et le retour vers le politique semble de plus en plus fragile et incertain.

En France un renouveau est-il en cours ? Au delà l’écume des jours, des signes nouveaux permettent un certain espoir. Mais rien n’est acquis.

Pourquoi ?

Après le premier tour, on observe un retour des calculs, des forces, de magouilles.

Certains visent à réduire le score d’E. Macron au second tour. D’autres prennent des risques encore plus élevés.

La droite (de fait hétérogène) veut une co habitation.

Le score du Front National n’a jamais été aussi quantitativement important.

Il manque une éducation citoyenne suffisante pour une lecture critique du plus grand nombre. Elle est nécessaire pour une lecture de la complexité.

1-Un dépassement du passé ?

Cette période préélectorale, à ce jour, a évacué deux présidents de la République, trois anciens premiers ministres, mis en cause le clivage droite/gauche, ébranlé et la gauche et la droite. Elle pose autrement la vie politique tout en maintenant le front national à un niveau élevé.

Un pays divisé avec des clivages profonds : villes/campagnes ; jeunes/anciens ; entre les quatre points cardinaux, etc.

Un pays disloqué

Un pays qui a renoncé, pour choisir un président, aux 50/60 ans, aux plus de 70 ans et qui choisit comme possible un homme de moins de 40 ans !

Un pays qui surprend le monde et se surprend.

On ne peut ainsi dépasser le passé sans inquiétude et certaines grognes.

On ne peut ainsi dépasser le passé sans voir les forces installées tout faire pour survivre et sans constater que certaines personnes veulent tout pour s’accrocher au passé.

On ne peut ainsi dépasser le passé sans constater des réserves, des doutes, des inquiétudes et des lectures défaitistes.

On ne peut ainsi dépasser le passé sans tentatives diverses de le maintenir.

On ne peut ainsi dépasser le passé sans que l’audace soit combattue sans que beaucoup retiennent l’impossible et refuse le possible offert. Oubliant même le souhaitable.

S’engage une nouvelle étape où le rôle de la personne choisie par une majorité sans doute significative va devenir de plus en plus difficile face à des exigences parfois déplacées. Seul, cet homme ne peut faire face. L’équipe nouvelle qu’il accompagne devient primordiale. C’est pourquoi cette équipe nouvelle mérite une attention spéciale.

S’engage une nouvelle étape où le rôle des citoyens va être déterminant.

Si le passé est fortement ébranlé, il n’est pas encore suffisamment dépassé pour une renaissance.

2-Esquisse d’un renouveau ?

Rien n’est acquis.

Mais quelques repères majeurs méritent attention.

  • Accepter le guide choisi sans interrogations déplacées, mais avec lucidité, confiance et vigilance.

  • Être attentif à l’équipe qui l’accompagne.

  • A titre personnel, oser s’engager dans un peuple providentiel, car un homme seul providentiel n’a pas sens.

  • Contribuer au projet qui concerne la totalité du parcours, un projet sans cesse en émergence.

  • Avoir le sens du relatif vers un projet à incarner et renoncer à une vision idéale et de ce fait ridicule et erronée.

  • Tenir compte du temps pour rassembler, faire germer un nouvel espoir et le partager. S’inscrire dans la temporalité.

  • Au delà et par la France, veiller au devenir du monde et donc pour cela à la contribution de la France.

  • Assumer les risques d’une transformation qui renonce à une révolution.

  • Pour cela une éducation citoyenne tout au long de la vie.

Ce qui est en cours peut certes échouer. Mais ne pas essayer de le réaliser, de l’incarner avec ténacité serait irresponsable.

Ce qui est en cours exige sagesse et maturité que seule la vie peut produire.

Ce qui est en cours concerne bien sûr d’abord la France. Mais comment oublier le monde ? L’enjeu est double, notre devenir en soi et l’avenir d’une inévitable mondialisation, mais humaniste, sociale, écologique, attentive aux plus pauvres, à la solidarité et à la convivialité.

Ce qui est en cours relève d’une symbolique et d’un universel qui dépassent la France. D’une part, un cumul de déceptions y compris de soi pour soi, un raz le bol, l’expression de vécus, la position de rejet face à l’autre, et donc à la mondialisation peu importe son esprit, un désespoir protéiforme et par ailleurs , le souci de l’autre, la volonté plus ou moins forte d’espérer et d’agir, l’aspiration à un autre vécu par un chemin difficile, incertain, risqué.

Ce qui est en cours ne relève pas d’un seul homme mais avant tout d’une communauté. Il reste que le rôle du guide pour cette communauté est décisif.

Ou avec le temps une renaissance peut se produire.

Ou avec le temps le désespoir peut envahir à nouveau les esprits. Et cette fois de façon plus tragique.

Penser et panser les blessures, soigner les cicatrices, réapprendre l’écoute, le dialogue et le vivre ensemble.

Pas de renaissance sans métamorphose.

Que signifie la démocratie comme pouvoir par et pour le peuple si elle n’est pas aussi autorité par et pour le peuple ?

Un chemin faisant est à inventer, à incarner qui dépasse amplement une élection. Mais qui implique des élections. A court-terme, le second tour de l’élection présidentielle et les élections législatives

Un nouveau président : E. Macron. Probable mais pas certain.

Une nouvelle assemblée parlementaire : très incertaine dans sa composition.

Une éducation citoyenne ? Indispensable mais cela exige un long terme.

La Révolution française a marqué le monde.

La Métamorphose en cours ira jusqu’où ? Dans tous les cas, cette tentative marquera l’histoire.

En avons-nous conscience ?

Il y a aussi une entrée en recherche source de questionnement. Pour enfin reconnaitre la complexité du chemin faisant de l’humanité.

Michel Bernard. Avril 2017

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