Cher ami,
Après un voyage merveilleux au Mexique, me voici de retour à Cabris. Ces trois semaines au Mexique ont été un moment privilégié. Rencontres d’amis, rencontres de nouvelles personnes, découvertes au quotidien du Mexique, ce pays si beau, si coloré, si contrasté. Du Mexique, un autre regard sur la France et le monde.
Plus que jamais je réalise combien les voyages sont essentiels à la vie. Pour nourrir, enrichir la vie qui est un voyage si court dans le temps et l’espace.
Au retour, je me sens plus libéré de l’écume des jours et plus attentif à
l’essentiel. En particulier, cinq éléments me semblent primordiaux :
1- Resituer notre vie dans l’histoire de l’humanité. Alors surgit un sens pour le quotidien.
2- Ne jamais oublier la diversité des points de vue selon ce que l’on vit où on vit et les conditions de notre vie. Sans oublier d’où nous venons.
3- La vie est un combat y compris et surtout quand les conditions visibles pour combattre sont flous et peu ressenties.
4- L’amitié et l’amour sont fondateurs de l’existence. Quand cela est abîmé, réifié, mutilé, dégradé c’est non seulement la relation humaine qui est atteinte. C’est nous même.
5- Oui, prendre soin de nous même comme corps, cœur, pensée, intelligences, spirituel avec l’Autre, la nature, le monde et le cosmos.
Face au temps de vie incertain et toujours si court, face à la santé de tout l’être, ce bien des biens, des choix s’imposent et de ce fait des décisions. Avec le printemps qui cette année est déjà présent, je revisite les décisions prises et celles à prendre. Le retour en France c’est en particulier mon village et les projets en cours Le collège international, L’arbre de l’existence, les livres en cours, les émissions, le site, etc.
Pour le village, les élections municipales approchent. Deux listes s’affrontent. L’espoir d’une réelle renaissance. Et peut-être certain de mes idées pour ce village mises en œuvre. Aucun engagement direct dans ce village. Mais un engagement comme citoyen qui veut contribuer à cette renaissance. Pour le collège bien des fragilités pour lesquelles je suis lucide. Mais aussi des espoirs et des perspectives de développement. Et le lancement des cahiers du cis.h. Le réseau de correspondants en France et dans le monde va déterminer le devenir du collège.
Pour l’arbre de l’existence, 2020 marquera le début de trois projets. Pour les écrits, mes lectures, cela nécessite de retrouver de suite un temps régulier et suffisant.
Au-delà mon village et les projets, il y a le monde. Ce monde de corruption, de violences, de guerres, d’incertitudes et de fragilités dont la santé, malgré les évolutions remarquables en ce domaine.
Tant d’impasses dont nous savons les solutions. Mais le voulons-nous ? Car je pense que nous pouvons encore.
Cher ami, nous nous retrouvons en avril et j’en suis très heureux. En mars après mon séjour à Paris et lors de l’arrivée officielle du printemps, je t’enverrai une nouvelle lettre. En attendant, face aux transitions qui s’imposent, celles que nous devons mettre en œuvre, je continue de travailler à ma transmission pour ceux qui nous suivent.
Avec toute mon amitié
Michel Bernard. N° 8 : 02 2020