Chemin Faisant n°14 – Juin 2020


Chemin faisant / mardi, juin 30th, 2020

Chemin faisant
Chaque mois, chemin faisant
Vous propose une réflexion
Sur la vie, sur notre vie

Au delà la PANDÉMIE

En ce mois de juin 2020 avec l’été arrivé il y a quelques jours, la pandémie
est toujours là et la peur d’une deuxième vague est forte.

Surmédiatisée, cette pandémie nous provoque dans nos limites, notre orgueil, notre autosuffisance. Elle est à la fois un tocsin et une libération. Un tocsin pour nous réveiller ; une liberté pour nous inviter dans un temps donné court à créer et à naître sans cesse ;
Il convient de l’analyser en référence à ce qui a précédé et plus largement à
l’histoire de l’humanité.
Il y aura en ce siècle d‘autres pandémies. Oui, notre monde est complexe, mais il est encore plus, fragile et vulnérable. Comme chacun d’entre nous.
Outre la lecture en soi de cette période, il convient de la situer dans le contexte de l’histoire de l’humanité.

Beaucoup d’écrits sur et après cette pandémie ! Trop peut-être.
Chacun a son récit de son vécu.
Chacun a sa lecture pour exister autrement.
Chacun est confronté aux lectures plurielles d’experts et de spécialistes. Mais, surtout, ne jamais oublier sa propre lecture.

J’ai vécu cette pandémie non seulement protégé, mais dans un contexte me
permettant de questionner ; de me questionner pour revisiter mon existence et la refonder.
Nous sommes provoqués personnellement et collectivement. Les réponses varient selon les cultures et les instances de pouvoir.
Provoqué, c’est-à-dire appelé hors de nous même pour plus de lucidité de
conscience. Non pas demain, mais maintenant.

Il y a pour chacun : le corps, le cœur, la pensée, les intelligences et le spirituel.
Il y a l’autre, les autres, la nature, le monde, le cosmos. Dans et pour ma vie si courte.

Il y a à concevoir un optimisme de résistance.
La vie est un combat. Sans cela, elle n’est plus la vie.

REFONDER.
Concevoir un monde nouveau bien plus qu’un nouveau monde.
Construire un nouveau PENSER–AGIR

Selon moi, DOUZE DOMAINES MAJEURS. Douze chantiers :
1- AMOUR. Sans cesse revisiter la conception et l’acte d’aimer pour plus de
profondeur et d’intensité. Sans oublier l’amitié, sa compagne.
Au delà de toutes les définitions de l’amour qui ne peut être réduit à une définition, nous pouvons au moins dire que l’amour est toujours une hospitalité inconditionnelle pour les mendiants que nous sommes.
2- CONNAITRE. Qui est plus que savoir qui lui est plus que s’informer. Connaitre et aussi co-naitre. Cela est nécessaire pour distinguer, reconnaître et discerner.
3- ECOLOGIE. Dans sa conception la plus intégrale.
4- EDUCATION. Veiller aux confusions et travailler au Nouvel Esprit Éducatif tout au long de sa vie, tout au long de la vie.
5- EXISTENCE. Qui est plus que vivre et qui exige la lucidité. Pour être présent à son « chemin faisant » qui fait surgir le but.
6- MONDIALISATION. Combattre l’inhumain, les démesures, les inégalités. Réguler l’évolution pour éviter les attentats à l’humain, à la beauté, à la bonté. Mais être lucide sur les racines de la violence.
7- SANTE. Prendre soin de soin et de l’autre. La santé n’est pas seulement
l’absence de maladie. Elle est entretien du vivant.
8- SOCIO ECONOMIE. L’alliance des deux exige le refus d’une domination du financier, du mercantile, de la consommation démesurée, des réifications en marchandises, y compris l’humain.
OUI inventer pour cela une nouvelle croissance et un nouveau développement. Le XXIe siècle ne suffira pas.
9- TECHNIQUE. Dans la pluralité de ses expressions. La technique peut conduire ou sur plus de libération ou sur plus d’anéantissement.
10- TEMPS. Question basique. Dans un monde où tout s’accélère, où tout devient urgence sauf l’essentiel, nous ne pouvons entrer en renaissance sans repenser le temps, notre temps.
11- VIVRE ENSEMBLE. Pour cela, comprendre, se comprendre. Un monde humain est solidaire ou il n’est pas.

12- VÉRITÉ. Dans ce monde de fausses nouvelles, l’esprit de recherche qui est esprit critique et non esprit de critique est une ardente obligation.

Ces domaines s’enchevêtrent et revendiquent une sensibilité à la complexité. En plus le chemin intègre l’ART qui est initialement façon d’exciter. Enfin l’imagination colorée de spiritualité (qui est passage de l’énergie vitale à l’énergie créatrice). Le tout implique ténacité et courage. Sans cela, il n’y a pas Pensé-Agir Autrement ni CONSTRUCTION.

Faut-il un mot pour exprimer cela, qui est plus qu’une utopie ou un rêve ? Sans doute.
Prendre le temps de le trouver et de l’accueillir.
En attendant, je donne à ma nouvelle collection le titre d’AURORA.
L’AURORE est dans toutes les civilisations le symbole joyeux de l’éveil.
Symbole de toutes les possibilités, porteuse de promesses.
Elle est renaissance permanente.
Sans oublier ce que les générations ont laissé comme possible encore et aussi comme traces à jamais d’impasses de violences et de destructions.
Qui à titre personnel et collectif ose prendre le risque de possibles plus que jamais souhaitables ?
Il y a les grands projets, les projets plus petits et dans les petits rien du quotidien aussi le devenir plus humain du monde.
Il y a à mettre en œuvre les Nouvelles Humanités en renaissance pour tous.
Pour cela, aucun diplôme ne suffit. Cela s’inscrit dans un temps long où ma
génération ne peut que semer et veiller sur ces semences.

Michel Bernard. 06/2020

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