Chemin faisant n°24 – Juin 2023


Chemin faisant / mardi, mai 30th, 2023

Chaque mois, chemin faisant 
vous propose une réflexion 
sur la vie, sur notre vie

Lors d’un voyage en mai au Québec, me promenant sur l’ample terrain de l’université de Montréal (dont certaines affiches disent aussi (et du monde), j’ai mieux saisi le devenir des universités. La logique financière et la logique administrative devenant de plus en plus gestionnaire priment. Et la logique des finalités  est de fait  évacuée, oubliée.

La licence est un diplôme second et à ce niveau «dominé» par le bachelor. Le doctorat est fonction des emplois en ce domaine (de plus en plus rares)et des flux internationaux. Le master est en général le diplôme visé. De façon variable selon les disciplines-certaines loin de professions ciblées, d’autres étant une condition professionnelle- le master est un pass qui indique le niveau de sortie et aussi l’université où cela a eu lieu.

L’université présente des formations initiales. La notion de tout au long de la vie est évacuée sauf de rares exceptions(ex faculté d‘éducation permanente à l’université de Montréal). Les formations professionnelles continuées se font en principe hors de l’université.

La concurrence entre universités est ouverte. Exemple au QUEBEC : l’université de Montreal à Québec , l’université de Sherbrooke à Longueil, près de Montréal etc .

Cela continuera sans doute jusqu’à ce que soit atteint un pourcentage d’une classe d’âge. Comme pour le baccalauréat en FRANCE, plus ce pourcentage est élevé , plus la valeur du diplôme diminue.

Par ailleurs, il convient de noter que la transdisciplinarité progresse trop lentement.

Sans doute avec le temps, une augmentation des coûts à payer, des rustines mais rien sauf peut-être quelques micro expériences çà et là. 

OR, est posé dès maintenant( en fait depuis un temps certain) l’ardente obligation de l’horizon tout au long de la vie(et cela en tous les domaines) et la valorisation pour tous d’entrer en esprit de recherche, d’une culture toute la vie pour être éveillé et exister.

Personnalisation, socialisation et professionnalisation, les trois état liés et en interdépendance.

La visée n’est pas seulement un pass de sortie mais un viatique entretenu tout au long de sa vie.

Et si les contributions de G .Bourgeault, en particulier sur l’incertitude, ceux d’E. Morin sur la complexité et les nouvelles humanités, ceux de B. Cyrulnik, d’H. Laborit et ceux qui ont poursuivi son œuvre,et tant d’autres(1) étaient enfin pris en considération pour construire des instances  pour l’ existence de tout l’être  tout au long de la vie ?

E si la pratique, la praxis, l’agir étaient plus en interaction concrète avec la pensée?

Nous avons ce qu’il faut pour une renaissance. 

Un jour l’université prendra-t’elle conscience de ces enjeux? Ou ceux là s’incarneront-ils hors de l’université?

En France, l’université n’est en rien une priorité politique. Il y a seulement à la marge quelques rustines et probablement une action implicite:encourager quelques universités à une vocation internationale. Pour les autres , la majorité, un enseignement supérieur pour gérer en particulier la demande de masters. D’ailleurs le ministère se nomme ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche. Titre on ne peut plus clair. Avec quel trait d’union entre enseignement et recherche. De plus parler des enseignements supérieurs est plus sérieux et cette pluralité couvre des différences qu’il convient d’analyser et de mettre en valeur.

Quand certains disent que  l’université en esprit est morte ou mourante, pourquoi ne pas les écouter?Certes l’organisation université va durer mais l’institution?

Michel Bernard   Juin 2023

Auteur de livre en 2021  Quelle université pour le XXI siècle ?

Auteur aussi en 2022 du livre Le Praticien-chercheur en devenir. Un trait d’union fondateur.

PS : Pourquoi cette formation quasi impossible à l’université ?

Par ailleurs, cela exige un statut et un rôle, non pas seulement une fonction; de ce fait la reconnaissance de temps et d’un salaire approprié.

Un groupe de travail en France, mieux encore en francophonie, est  ,je le pense , une ardente obligation.

Selon moi, c’est l’ensemble du système scolaire et des enseignements supérieurs, donc de l’université, qu’il convient de refonder.Mais qui aura le courage?

En ce domaine  l’horizon du long terme est abandonné.

Que de silences….qui révèle bien des désespérances.

Alors que s’étend la semaine de quatre jours de travail, il convient plus que jamais de construire une démarche Culture et nouvelles humanités tout au long de la vie

Elle comprendrait outre l’encouragement aux initiatives :

-Une chaîne de télévision:la 5?.Noter les apports remarquables d’ARTE

– Des radios

-Des réseaux

-Une instance nationale 

Un autre horizon, un autre regard pour concevoir et construire autrement 

1- Et les faire connaître! Pour cela un réseau et des actes qui convergent?

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Résoudre : *
19 − 15 =